How to save a life ◊ Ft. Eos

carte d'identité
Nom de famille Canaane.
Prénom(s) Eos, Dusk.
Ascendance Mêlée – cracmol.
Age 26 ans.
Date et lieu de naissance 20 Décembre 1992
Sexualité Bisexuel par nécessité. Officieusement gay.
Métier Model photo.
logement La maison vide de ses parents à Mapple Town.
Caractère
En feuilletant les pages du dernier numéro de VOGUE, les articles destinés aux ménagères et aux jeunes femmes se succèdent. Arrivé à la rubrique ‘Mode’, deux modèles, un homme et une femme, tous les deux profondément androgynes, se partagent l’encre étalée sur le papier afin de présenter la future collection printemps-été. Les tenues sont fines, le blanc est à l’honneur, avec une touche de corail et de bleu marine en accent. Les deux paraissent être en couple, faisant jaser les oiselles et rager les damoiseaux. Sur deux pages, les poses s’enchaînent, puis enfin, vient le moment de l’interview pour ces deux stars montantes. L’article ne commence pas en belle prose, non. Il ne s’agit que d’un portrait chinois.

Portrait nature
1. Si tu étais un animal, tu serais... : Un serpent. Délicat, silencieux, somptueux et désiré pour sa peau, mais porteur d’un venin brutal et nocif.
2. Si tu étais une plante (fleur, arbre...) : Epiphyllum oxypetalum, une fleur qui ne se déploie que la nuit, et ne fleurit qu’une ou deux fois par an.
3. Si tu étais un élément : Le feu, rassurant, brûlant, imprévisible et destructeur.
4. Si tu étais une pierre précieuse ou non : Du sable. Volatile, indésirable, se faufile partout et donnera vie dans des milliers d’années aux plus beaux trésors.
5. Si tu étais une saison : L’hiver, glacial, ardu et emportant toute trace de vie dans son sillage.
6. Si tu étais un moment de la journée : La nuit, calme, silencieuse, étouffante et sombre.
7. Si tu étais un des cinq sens : Le toucher, une réalité tangible.

Portrait lieux
8. Si tu étais un pays : L’Australie, là où tout a commencé, terre de merveilles, de peines et de dangers.
9. Si tu étais une ville : Paris, cosmopolite, éternelle, mordue par l’insomnie, la beauté et l’envie.
10. Si tu étais une planète : Pluton, oubliée et indésirable.
11. Si tu étais un paysage : La montagne, apaisante et écorchée.
12. Si tu étais une pièce de la maison : Le placard sous l’escalier, là où vivent les araignées et où personne ne veut aller.

Portrait objet
13. Si tu étais un objet du quotidien : Un peigne, précis, fin, mais peu utilisé.
14. Si tu étais un véhicule : Un avion, itinérant et puissant.
15. Si tu étais un vêtement : Une écharpe, interchangeable, un accent et un accessoire.

Portrait culture
16. Si tu étais un livre : Les Hauts de Hurlevent, poignant, long, pénible et romantique.
17. Si tu étais un personnage de fiction : Jean Valjean, menteur, voleur, hypocrite, auto-centré et un trop grand cœur déchiré.
18. Si tu étais un mot : Abandon.
19. Si tu étais un film : Nos étoiles contraires, beau, douloureux, sentimental et destiné au pire.
20. Si tu étais une célébrité : S’inscrire soi-même, est-ce que ça semble trop égocentrique ?
21. Si tu étais un dessin animé : Cosmocat, rêveur, original, déluré et obstiné.
22. Si tu étais un super pouvoir : L’invisibilité.
23. Si tu étais une créature légendaire / imaginaire : Le phénix, écrasé mais jamais tué.
24. Si tu étais un jeu vidéo : Mario, toujours à courir après la même princesse sans aucun succès.
25. Si tu étais une chanson : How to save a life – The Fray.
26. Si tu étais un style de musique : Le classique, une base sûre, une source fiable.
27. Si tu étais un instrument de musique : Un violon, fragile, capricieux, élégant.
28. Si tu étais une photo : Les siennes.
29. Si tu étais un art : La photographie.
30. Si tu étais un événement historique : La fin du monde. Juste pour l’effet dramatique.

Portrait gourmand
31. Si tu étais un plat : Le riz blanc, aucune originalité.
32. Si tu étais un dessert : La tarte aux pommes. Sucrée, douce et écœurante.
33. Si tu étais une friandise : N’importe quoi qui pique.
34. Si tu étais un fruit : Une noix de coco, inaccessible d’apparence, léger et rafraichissant.
35. Si tu étais une boisson : L’eau, indispensable.
36. Si tu étais une odeur : La sienne.

Portrait Loisir
37. Si tu étais un loisir créatif : La photographie, toujours.
38. Si tu étais un sport : Le quidditch, persévérance.
39. Si tu étais une fête : L’épiphanie, une révélation.
40. Si tu étais la lettre idéale : W.
41. Si tu étais de la papeterie ou un accessoire de papeterie : Une plume, délicate, difficile d’emploi, mais élégante.

Portrait un peu plus perso
42. Si tu étais un chiffre ou un nombre : Trois.
43. Si tu étais un bruit : Le bruit du déclencheur d’un appareil photo.
44. Si tu étais une devise : Une monnaie ou une phrase ?
45. Si tu étais un hashtag : Aucun.
46. Si tu étais une mauvaise habitude : La fuite.
47. Si tu étais une qualité : La passion.
48. Si tu étais un gros mot : Pute.
49. Si tu étais une émotion : Désespoir.
50. Si tu étais un plaisir : L’amour.

Baguette Magique
Bois /
coeur /
longueur /
caractéristiques /
animal de compagnie
Nom de l'animal /
Race /
Description physique /
Description moral /
questions en plus
Miroir du Riséd Un endroit paisible, une chambre aux murs parés de photographies. Dans le lit, deux silhouettes enlacées, dormant sans se soucier du reste du monde.
Amortentia Le bois de santal, le produit révélateur photo, l'odeur des biscuits à la cannelle que sa mère faisait quand son ami d'enfance venait jouer à la maison.
Patronus /
Epouvantard Une main qui se referme sur une ligne fragile avant de l'écraser sans vergogne.
Riddikulus /
Don La banalité.

Don’t let me down, don’t let me go.
L’interviewer est assis sur une chaise faisant face à Eos Canaane et sa co-modèle chez VOGUE pour la saison printemps-été. Les questions ont été posées à l’oiselle en présence pour commencer, Eos intervenant de quelques commentaires délicats et pertinents à l’égard de la jeune femme, leurs rires sont enchanteurs, et leur beauté n’a aucun pareil. Tournant sur sa chaise pour s’orienter plus ouvertement vers le jeune homme, l’interviewer pose les premières questions rudimentaires, reprenant le nom, l’âge et le statut marital d’Eos. Voici les questions qui lui ont été posées.

Comment avez-vous débuté votre carrière dans le modeling ?
« A priori comme n’importe quelle autre personne. Une belle gueule et beaucoup de photogénie. » L’interviewer et la demoiselle assise à ses côtés rient à la plaisanterie, le visage d’Eos se radoucit, repoussant ses cheveux bruns derrière son oreille. « J’ai simplement eu la chance d’être au bon endroit au bon moment, comme pour beaucoup de choses dans la vie. J’ai apparemment attiré le regard d’un riche investisseur d’un magazine de mode [n.d.l.r. il s’agissait d’un magazine de lingerie fine] qui a sollicité ma présence sur l’un de ses shootings. Pour différentes raisons les choses ne se sont pas faites, mais j’ai pu me constituer mon premier book photo et c’est à partir de là que j’ai commencé à caster pour différentes opportunités. La suite, VOGUE la connaît mieux que la majorité des gens. »

Vous citez ce riche investisseur. Certaines rumeurs parlent effectivement d’un passé plus sombre sur des plateformes médias non recommandées. Il s’agit d’un important scandale ayant terni les premières années de votre carrière. Avez-vous quelque chose à dire à ce sujet ?
« Sincèrement ? Pas vraiment » Eos rit d’un air gêné, son sourire ne bougeant malgré tout pas d’un iota. « J’ai commencé sur les plateformes visuelles à l’âge de seize ans. On croise beaucoup de monde à cet âge-là, et on est particulièrement naïf. J’ai été protégé par la chance ou le hasard, je ne sais pas vraiment. Tout ce que je sais c’est que si j’avais le choix, je ne recommencerai pas. » [n.d.l.r. Eos a été reconnu comme ayant pris parti à l’activité de camboy sur des sites de streaming de charme. En raison de sa minorité et des contenus illégaux de ces vidéos, la majorité ont été supprimées dès l’entrée d’Eos dans le milieu de la mode. Certains enregistrements peuvent malgré tout très facilement être trouvés sur les nombreuses plateformes illégales de pornographie.]

Vous avez parlé d’une pause dans votre carrière, quels sont vos projets ?
« Oui, je ne suis pas sûr que ma peau tolère encore de porter un pull en cashmere… » Des rires, à nouveau, la demoiselle près de lui tape ton bras d’un geste bon enfant, les faisant sourire tous les trois. « J’ai besoin d’une pause et d’un retour au source. Je ne suis pas rentré chez moi depuis… dix ans maintenant. J’ai le goût de retourner voir ma terre natale, de rentrer en Australie et reprendre les choses là où je les avais laissées à l’époque. Aller visiter la tombe de ma défunte mère, également. » [n.d.l.r. dans d’anciens numéros, c’est au cours d’une déclaration émouvante qu’Eos a admis avoir perdu sa mère à l’âge de seize ans, emportée par un cancer du pancréas. Cette interview fut par ailleurs écourtée, l’amertume et la peine d’Eos ayant poussé le jeune homme à quitter l’interview prématurément. Certaines personnes disent que la mort de sa mère serait également de la responsabilité d’une tierce personne. Aucune preuve corroborant cette information n’a été révélée depuis.]

Nous avons eu l’occasion d’obtenir des copies de vos premiers clichés en tant que model. Celles-ci laissent entrevoir une toute autre personne. Vous estimez-vous une autre personne aujourd’hui par rapport à cette époque ?
« Vous avez retrouvé ces vieilles choses ? Quelle drôle d’idée, j’étais jeune, je n’avais même pas encore quinze ans. » A ce moment, l’interviewer place quelques clichés sur la table basse devant eux, montrant le sourire resplendissant d’un enfant d’une douzaine d’années devant l’océan. Un autre cliché présente Eos du haut de ses treize ans lisant un livre au pied d’un arbre. Les photos sont toutes bercées d’un sens de candeur et de douceur, d’une lueur et d’une innocence à faire fondre les cœurs. Eos reste figé en observant les clichés et les repousse avec un léger rire embarrassé, aucun signe ne paraissant de cette supposée gêne sur son faciès. « C’est un peu gênant. C’est un ami qui aimait la photographie qui – vous savez, on a tous des passions inutiles dans la vie. »

Cet ami que vous citez, ce photographe. Qui était-il pour vous ?
« Nous étions voisins. Ma mère a déménagé en Australie, dans la petite ville portuaire de Mapple Town après la disparition de mon père. Je devais avoir… Six ans peut-être, à l’époque. Ma mère s’est rapidement rapprochée de la famille de nos voisins. Il se trouve qu’ils avaient également un fils de mon âge et nous nous sommes rapidement liés. Un ami d’enfance, rien de plus. » Rien ne pourrait dissimuler la légère trace d’amertume dans la voix d’Eos, pas même son sourire.

Nous avons entendu dire que vous aviez une sœur jumelle. Pourquoi n’est-elle pas également modèle ? Vous auriez probablement un franc succès.
« Nyx est ma sœur jumelle. Nous… Nous ressemblons énormément. Mais elle n’a jamais suivi le même parcours que le mien. Elle a toujours été plus… Originale et talentueuse que je ne le serai jamais. Elle a fait de grandes études. Elle vit à Brisbane désormais. Elle est inspectrice. Pensez-vous, les photos, ce n’est vraiment pas son truc. » [n.d.l.r. après de plus amples recherches, les fichiers de la police Australienne ne répertorient pas l’existence d’une enquêtrice répondant au nom de Nyx Canaane.] Le mensonge soufflé par Eos est entier. Les moldus ne sauraient pas ce qu’était une auror, de toute façon.

Une dernière question en guise d’ouverture, Eos. Comment voyez-vous votre avenir dans le milieu du modeling ?
« Tant que c’est avec VOGUE et des vêtements sur le dos, je présume que tout est envisageable ! »